Максим Яковлевич фон Фок ОСВЕДОМИТЕЛЬНЫЕ ПИСЬМА
№40 [л. 100] Monsier le General! Relevant en la personne de Votre Excellence le bienfaiteur le plus noble et le chef le plus gracieux, j'ose sous ce titre appeler a Sa justice et a Sa generosite et reclamer Sa protection dans une affaire qui regarde ma fortune. II est connu a Votre Exellence que Mr. le Chambellan de Beketoff avoit achete ma maison a Moscou, pour laquelle il me doit encore 65/m roubles, payables le 10 de ce mois. D'apres une convention reciproquement acquiescee, Mr. Beketoff s'etoit engage a me payer au terme echu 25/m roubles et de renouveller sa letre de change pour les 40/m roubles qui lui restent encore pour un [л. 100 об.] an, me payant d'avance les rentes agreees pour cette derniere somme. M'appuyant sur cet accord, j'avois donne ordre a Moscou de recevoir l'argent qui me devoit etre paye et de me l'envoyer; mais hier, a mon plus grand etonnement, je viens de recevoir une lettre de mon com-missaire accredite, dans laquelle il me mande que Mr de Beketoff venait a lui declarer qu'il lui etait absolument impossible pour le moment de rembourser ni l'argent promis, ni meme les rentes, mais que loin de desavouer ses engagemens, il me payeroit mon capital peu a peu, a mesure que l'argent lui viendroit. Comme toute ma fortune consiste dans cette [л. 101] somme et que je dois entretenir ma fam-mille et elever mes enfans des rentes modiques que j'en tire, je me trouve dans un etat vraiment desespere, etant force d'engager quelques effects de ma ferme pour trouver des moyens a subsister. J'ose done implorer Votre Excellence, dont l'equite noble et stricte m'est connue, de vouloir bien s'interceder aupres de Mr. de Beketoff en ma faveur, pour qu'il veuille du moins arranger cette affaire d'une maniere moins ruineuse pour moi. Mr. de Beketoff est trop homme de bien pour exiger des sacrifices d'un homme, qui lui a confie tout son bien, et dont toute la fortune n'est qu'une mielle de [л. 101 об.] son superflus. Pardonnez Vorte Excellence a mon importunite et daignez agreer les assurances de l'estime la plus parfaite et de la consideration la plus distinguee, avec lesquelles j'ai l'honneur d'etre Monsier le General de Votre Excellence le tres humble et tres obeissant serviteur M de Fock* * Господин генерал! Почитая в особе Вашего Превосходительства благороднейшего милостивца и благосклоннейшего начальника, осмеливаюсь воззвать к вашей Стр. 314 Полное соответствие текста печатному изданию не гарантируется. Нумерация внизу страницы. Разбивка на главы введена для удобства публикации и не соответствует первоисточнику. |